La course à pied est une activité à fort impact qui, avec le temps, peut faire des ravages sur le corps. De nombreux coureurs ressentent des douleurs à un moment ou à un autre, allant d’une légère gêne à une blessure plus grave. Il est important de comprendre les causes de la douleur du coureur et de savoir comment la prévenir pour continuer à courir en toute sécurité.
Que vous soyez un coureur chevronné ou que vous débutiez, comprendre les types de douleurs qui affectent généralement les coureurs peut vous aider à rester à l’abri des blessures et à apprécier encore plus vos courses. Dans cet article, nous allons explorer les types de douleurs les plus courants chez les coureurs, leurs causes et la manière de les prévenir et de les traiter.
LES 6 PRINCIPALES DOULEURS DU COUREUR
La prévalence des blessures liées à la course à pied est élevée, puisque 68,3 % des coureurs en souffrent. Cela s’explique en partie par le fait que chaque foulée exerce une pression importante sur les articulations, les muscles et les os.
1. Fasciite plantaire
La fasciopathie plantaire est une affection médicale qui se traduit par l’inflammation d’une couche spécifique de tissu située sous le pied, également appelée fascia. Le pied est soutenu par une solide bande de tissu solide reliée aux orteils.
Un bon soutien du pied est obtenu en réduisant la pronation, en agissant comme une force de soutien et en absorbant les chocs pendant l’activité physique. Lorsque cette membrane est soumise à de fortes contraintes, une irritation se produit, entraînant une gêne au niveau du talon et de la voûte plantaire. La sensation de brûlure tend à être plus intense le matin et peut affecter le jogging pendant l’échauffement ou dans l’heure ou les deux heures qui suivent l’entraînement.
La principale source de ces symptômes pendant la course à pied est un défaut biomécanique, à savoir une surpronation incontrôlée du pied. La fasciite plantaire est plus fréquente chez les coureurs de fond ou ceux qui portent des chaussures usées avec un soutien du pied inadéquat.
Les coureurs aux pieds plats ou à la voûte plantaire élevée sont également prédisposés à ce type de difficulté. Il est essentiel de traiter ce problème dès l’apparition des symptômes, car il peut rapidement devenir chronique et interférer avec l’activité sportive.
Traitement :
Des activités d’assouplissement et de renforcement musculaire des fessiers et des mollets doivent être entreprises pour traiter la fasciite plantaire.
2. Périostite tibiale
La périostite tibiale est une affection médicale caractérisée par une douleur légère et persistante au niveau du tibia, qui peut durer plusieurs jours après une activité physique et qui peut réapparaître à la reprise de l’exercice.
L’inflammation des tendons reliant les muscles du tibia peut se produire en raison d’une tension et d’un stress persistants dans la jambe, ce qui est une explication possible de cette affection.
Des facteurs tels que l’augmentation du volume et de l’intensité de la course, les modifications de la surface de course ou de l’activité, et la surcharge des muscles postérieurs de la jambe peuvent provoquer des tensions récurrentes sur le périoste.
La négligence de ces signaux peut entraîner des perturbations à long terme de l’activité athlétique.
Traitement:
Pour traiter la périostite tibiale, il est préférable de réduire le volume d’entraînement et de se concentrer sur les activités de rééducation.
3. La tendinite d’Achille
Le tendon d’Achille est à la fois le plus grand et le plus solide des tendons du corps humain. Malheureusement, il est constamment sollicité, ce qui fait de lui l’un des éléments du corps humain à être fréquemment endommagé.
Le tendon d’Achille relie le mollet au talon et stocke l’énergie nécessaire au mouvement du pied. Il est à la fois très sollicité et exposé. La tendinite d’Achille provoque une forte gêne au niveau du tendon. Elle est surtout perceptible le matin et se développe progressivement au début ou à la fin d’un effort. Le tendon peut également devenir sensible au toucher et s’épaissir.
L’augmentation de l’entraînement, une mauvaise biomécanique de course et un mauvais contrôle musculaire sont autant de facteurs de risque.
Les coureurs qui sprintent fréquemment et qui courent sur des pentes inclinées sont particulièrement vulnérables.
Une gêne prolongée au niveau du tendon d’Achille peut entraîner la formation d’un tissu cicatriciel plus faible, ce qui se traduit par une douleur persistante. Il est essentiel de consulter rapidement dès l’apparition des symptômes.
Traitement:
Le traitement de la tendinite d’Achille consiste à réduire le volume et l’intensité de l’entraînement tout en suivant un programme quotidien d’exercices de rééducation.
4. Fractures de fatigue du pied
La fracture de stress est une source fréquente d’inconfort pour le pied, représentant environ 16% de toutes les blessures liées à la course à pied.
Le degré de gêne est déterminé par l’emplacement de la fracture, qui se situe le plus souvent sur le premier, le deuxième ou le troisième métatarsien du pied. La gêne peut être très importante et empêcher le coureur de marcher, de courir ou de mettre du poids sur son pied.
Selon le degré de la fracture, une consultation médicale est nécessaire pour déterminer la marche à suivre.
Traitement:
Le seul traitement est celui d’aller consulter son médecin afin qu’il puisse déterminer la gravité de la fracture.
5. Entorse de la cheville
Une entorse de la cheville se produit lorsque la cheville est tournée au-delà de sa position naturelle, ce qui provoque une tension, une déchirure partielle ou totale d’un ou de plusieurs ligaments de la cheville.
Les entorses de la cheville sont le plus souvent latérales, mais elles peuvent aussi être internes. Cette blessure est fréquemment observée dans les sports, représentant 40% de toutes les blessures.
Elle est plus fréquente chez les coureurs de fond que chez les coureurs de route.
Traitement:
L’approche appropriée pour traiter une entorse de la cheville varie en fonction de l’étendue des dommages, mais elle implique généralement du repos, des exercices de rééducation et une reprise progressive de l’activité physique, comme le footing.
6. Le syndrome de l’essui-glace
Le syndrome de l’essuie-glace se caractérise par une gêne sur la partie latérale du genou.
La lésion est due à une flexion et un redressement répétés du genou, ce qui entraîne une pression trop importante sur la bandelette iliotibiale lorsqu’elle passe sur l’épicondyle fémoral latéral.
Il s’agit d’un phénomène courant, qui touche 5 à 14 % des coureurs.
Traitement:
Le syndrome de l’essuie-glace peut être guéri en modifiant votre style de course, c’est-à-dire en augmentant la cadence de pas à plus de 170 pas par minute et en renforçant les muscles de la hanche et du tronc par des activités de rééducation.